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Tourisme : les Hautes-Vosges attendent l’embellie estivale


Au Relais de Vincey (Vosges), le téléphone a recommencé à sonner dès l’annonce jeudi, par Edouard Philippe, de la « libération » de l’hôtellerie-restauration dès le 2 juin. « Ça met du baume au coeur », reconnaît Xavier Grimon, le patron. Dans ce trois-étoiles situé dans la vallée de la Moselle, au nord d’Epinal, on refait les chambres, on aménage le restaurant pour ménager l’indispensable « distanciation » d’un mètre entre les tables.

Même soulagement au Bistrot de la Perle, à Gérardmer. Le chef n’a jamais été loin de ses fourneaux : comme beaucoup de restaurateurs, il s’était mis à la vente à emporter pour faire, malgré tout, un peu de chiffre. Mais ça n’a rien à voir. « On va pouvoir retrouver la clientèle du Grand Est, et au-delà. Remettre en marche nos machines, retrouver tout le personnel » dit avec émotion François Cornil, par ailleurs président du groupement local des hôteliers-restaurateurs.

Mesures anti-Covid au Relais de Vincey. / © France 3 Lorraine
Mesures anti-Covid au Relais de Vincey. / © France 3 Lorraine

Optimisme partagé par tous les opérateurs du tourisme vosgien. Ils comptent beaucoup sur une nouvelle clientèle française pour compenser la défection annoncée des touristes étrangers.

Chez Bol d’Air, à la Bresse, on a déjà entamé une réouverture « en douceur ». Les activités (accrobranche, saut à l’élastique…) sont accessibles les week-ends. Et côté locations, seuls les petits hébergements sont ouverts. De son côté, la station de La Bresse-Hohneck a rouvert ce week-end une partie de son Bikepark, domaine VTT qui vient, l’été, relayer les sports de neige.

Dans les Hautes-Vosges, la saison hivernale a été, une fois encore, très pénalisée par le manque de neige. Les deux mois de quasi-fermeture qui ont suivi laisseront évidemment des victimes. « C’est à la rentrée qu’on verra vraiment la casse », confie Xavier Grimon, président de l’union départementale de l’industrie hôtelière. « C’est sûr qu’il y a des établissements qu’on va perdre ».

En attendants, les professionnels font leur possible pour sauver la saison estivale. En se serrant les coudes : il faut jouer collectif pour vendre le massif. « On espère accueillir une clientèle nouvelle, qui n’avait peut-être pas le réflexe montagne », veut croire Philippe Poirot, de l’Office de Tourisme des Hautes-Vosges.

Il faut en effet espérer : un sondage, réalisé il est vrai le 17 mai, c’est-à-dire avant les annonces du Premier ministre, pointait l’indécision des Français. 44% d’entre eux pensaient maintenir leurs projets pour le vacances d’été. Mais seul un quart d’entre eux étaient « certains » de partir.



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