Une parenthèse à plusieurs centaines de mètres d’altitude, comme un bain d’oxygène après des semaines de confinement. « On respire », c’est le refrain des vacanciers dans les Vosges. Et la météo ensoleillée, doublée de fortes chaleurs, n’a fait que renforcer l’intérêt pour la montagne.
Les chambres et les gîtes de la ferme auberge Christlesgut, à Breitenbach Haut-Rhin, affichent complet depuis que la saison a démarré pour de bon, mi-juillet. Pour faire décoller les réservations – dont un tiers avait été annulé pendant le confinement -, la famille Dischinger a misé dès sa réouverture sur des offres commerciales spéciales : des réductions intéressantes pour les séjours à partir de cinq nuitées.
Nous avions peur que les gens n’osent pas partir en vacances.
« Nous avions peur que les gens n’osent pas partir en vacances. Nous avons misé sur ces offres pour les convaincre de partir quand même un peu, près de chez eux », confie Virginie Dischinger. Son établissement accueille en ce moment une clientèle essentiellement locale, surtout alsacienne, moins internationale. Même constat pour son activité restauration.
Une clientèle locale à fidéliser
Quelques kilomètres plus loin, toujours sous le Petit Ballon, la ferme auberge Wassmatt est elle aussi en ébullition. La terrasse est régulièrement agrandie à l’aide de tables et de bancs mobiles pour recevoir davantage de clients. Un bon moyen de compenser les pertes liées au protocole sanitaire et à l’éloignement des tables.
Pour nous, cette situation est un mal pour un bien parce que ces clients reviendront plus facilement nous voir.
Là encore, la clientèle est en grande partie locale : des randonneurs ou touristes d’un jour, venus s’offrir des vacances à la maison. Beaucoup d’habitués, mais également de nombreux petits nouveaux, que les fermiers aubergistes comptent bien faire revenir.
« Les Alsaciens sont restés en Alsace. Ils découvrent enfin leur région. Pour nous, cette situation est un mal pour un bien parce que ces clients reviendront plus facilement nous voir. On aime faire plaisir aux gens et je pense qu’ils le ressentent. On est vraiment soulagés », soupire Gabriel Resch, propriétaire de la Wassmatt, à Wasserbourg (Haut-Rhin).
Des espoirs et un été radieux qui ne suffiront pas à rattraper complètement les deux mois de saison à l’arrêt ou presque jusqu’à la mi-juillet. Mais pour lesquels les fermes auberges auraient signé sans trembler à la fin du printemps.