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en Allemagne, louez votre remontée mécanique, en France c’est interdit


Chez nos voisins allemands, plusieurs stations de ski, comme celle du Herrischried, proposent la location de téléskis aux particuliers. Impossible en France, au vu des mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie de Coronavirus.

Une piste de ski pour soi tout seul, c’est un rêve parfaitement réalisable pour les Allemands à la station de Herrischried au sud de Fribourg. Les amateurs de ski peuvent réserver des téléskis pour 150 euros de l’heure. La seule règle, c’est de limiter son usage à un seul foyer. Tamara Bamholzer, employée de la station, explique qu’il n’y a aucun risque pour la propagation du Covid-19 puisque les clients sont seuls sur la piste et que le port du masque est obligatoire en dehors des pistes.

Deux autres stations non loin, toujours en Forêt-Noire, proposent le même service. La station de Wieden propose ses services pour 150 euros de l’heure. Quant à la station de Todtnauberg, les sportifs voulant s’y rendre doivent s’acquitter de la somme de 225 euros pour une heure de ski. Pour les trois stations de la haute Fôret-Noire les réservations se font sur internet.

La station enregistre une forte affluence tous les week-end depuis le premier janvier.

La station enregistre une forte affluence tous les week-end depuis le premier janvier.

© Facebook @SkilifteHerrischried

Conformément aux mesures de lutte contre le Coronavirus en vigueur en Allemagne, les citoyens peuvent pratiquer des activités sportives en plein air, alors louer des téléskis est parfaitement conforme aux mesures anti-covid. La station Herrischried est même vicitme de son succès tous les week-ends depuis le 1er janvier. Mais les Français ne peuvent pas profiter d’une séance de ski outre-rhin car skier ne fait pas partie des motifs valables de déplacement pour les citoyens français sur le sol allemand. 

Si la station Herrischried espère continuer les privatisations « tant qu’il y a de la neige », en France c’est impensable. C’est le décret du 4 décembre 2020, qui interdit complètement l’ouverture des remontées mécaniques sur l’ensemble du territoire. Cette mesure a été mise en place dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus. Seule une exception existe pour « les pratiquants mineurs licenciés au sein d’une association sportive affiliée à la Fédération française de ski. »

Autre difficulté selon Patrick Perrin, exploitant de la station de ski du Lac Blanc, « les remontées mécaniques sont considérées comme des transports publics donc elles sont affiliées au ministère des Transports. Cela implique que pour les faire fonctionner, il faut en plus d’une autorisation, avoir des conducteurs de téléskis et des secouristes affiliés. Nous devons aussi informer la Préfecture de la sécurité sur les pistes. Donc privatiser une piste c’est trop complexe. »

Pas rentable au Lac Blanc

La privatisation semble être un modèle économique gagnant pour les stations de ski allemandes. Tamara Bamholzer de la station Herrischried explique que les réservations des particuliers permettent de rentabiliser la station. « Nous avons des coûts fixes comme les frais d’assurance ou l’abonnement téléphonique que les réservations permettent de payer. » 

Au Lac Blanc, même si la privatisation était possible, ce n’est pour l’heure pas une option envisagée par Patrick Perrin. « On a déjà privatisé un domaine pour des sociétés mais là, si on fixe le prix par heure à 225 euros par exemple, louer les pistes avec remontées mécaniques, ça peut dépanner mais à long terme ce n’est pas rentable. La maintenance des pistes et des remontées mécaniques coûtent beaucoup trop chères. En plus, il faut former du personnel donc ce sont des coûts supplémentaires que la privatisation ne permet pas d’assurer. »



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