des vacances un peu trop calmes sur le port du Mont Olympe, les plaisanciers sont seuls au monde

Ce n’est pas la grande foule sur l’aire de loisirs du Mont Olympe dans le centre de Charleville-Mézières. Sur tout le périmètre du port, les bateaux sont rares et les touristes sont attendus avec impatience.

C’est le calme plat autour du camping du Mont Olympe et sur les bords des pontons du port de Charleville-Mézières. Ce jeudi 9 juillet, en pleine saison d’été, l’endroit ne fait pas le plein, loin de là.  En arrivant sur la berge, les navigateurs en herbes se comptent sur les doigts d’une seule main. Les embarcations semblent figées sur un plan d’eau miroir, le temps s’est arrêté.

Amarré à l’entrée du plan d’eau, un petit bateau blanc,  » l’Astral « , taillé dans du bois qui a 40 ans, est un locataire des lieux. Paul et Elmut, deux retraités allemands s’activent sur le pont, ça faisait deux mois qu’ils n’étaient pas revenus l’occuper. «  Le bateau, lui, il reste ici !  » me lance Paul, le capitaine, en montrant son ponton d’hivernage habituel, un peu plus loin.

 

Cet ancien directeur d’entreprise de carrelages et marbre à Trèves en Allemagne, fait régulièrement, tous les deux mois, les 150 km pour retrouver son bateau à Charleville-Mézières. Une solution pratique pour les plaisanciers occasionnels belges et allemands qui profitent ainsi d’un petit hébergement insolite dans une ville de leur choix, comme ici, à Charleville-Mézières.

A l’heure du repas, Paul, au premier plan, garde un oeil sur l’entrée de la ville. Son bateau est avant tout un lieu de vie, un balcon de 7,80 mètres sur la vallée des Ardennes. 

 

 

 C’est bien ici, à Charleville, il n’y a pas trop de trajets, on vient vraiment pour le plaisir. On est en plein centre-ville, on profite des restaurants, des sorties. Après, on va se promener entre Givet et Sedan et on prend aussi le canal des Ardennes.

Paul Bausch, plaisancier fidèle au port du Mont Olympe

 

Le plaisancier conclue : «  Malheureusement, en ce moment, il y a beaucoup d’écluses qui ne fonctionnent pas, qui sont cassées.

Nous, on va rester deux jours à Charleville, mais aujourd’hui, on va rester au port, on nettoyer le bateau « . Le port est relié au centre-ville par une passerelle bien pratique qui emène les promeneurs directement dans la cité de Rimbaud. En quelques minutes, vous passez ainsi du poumon vert de la ville aux magasins du centre.

Charleville-Mézières, sa passerelle menant au Mont Olympe, coin de verdure en plein centre-ville, et de l’autre côté vous amenant au Musée Arthur Rimbaud, né à Charleville, dont un parcours a été créé. #BattlePhoto pic.twitter.com/8ocYE4NmWh

— Frenchvoyager (@French_voyager) June 2, 2020

 

 

Le site du Mont Olympe s’étend sur 14 hectares. Il propose de nombreux équipements comme une base nautique, un centre aquatique, des aires de jeux, un port de plaisance, un camping quatre étoiles et un parc pour les promeneurs. L’espace fluvial peut accueillir 88 bateaux jusqu’à 12 mètres de long, mais les clients sont rares cette année. Les quelques plaisanciers du jour se cachent au fond de la petite baie, l’endroit en devient presque trop silencieux.

 

 Pour situer les infrastructures du Mont Olympe à Charleville-Mézières, voici une carte du port et du camping quatre étoiles voisin.

Installés sur le petit parking face au port, quelques camping-caristes profitent de la vue dégagée. Pour eux aussi la base nautique manque un peu de vie, mais le lieu est stratégique. Claude et Léa, deux retraités nomades originaires de Chambéry, reviennent chaque été dans les Ardennes et à Charleville-Mézières.

 

 » Heureusement qu’il y a le camping à côté pour laver son linge ! «  s’exclame Claude accompagné de sa femme Léa.  » On peut faire le plein d’eau, on peut vider les sanitaires, mais pas les eaux grises (eau de vaisselle et autre). C’est dommage et étonnant ici. La borne a été supprimée. Mais on aime aller en ville directement par la passerelle ou à vélo ».

 

Claude, Léa, Paul et Elmut seront repartis dans quelques heures. Les séjours seront plus courts, cette année, et les chiffres de la fréquentation encore biens incertains pour l’instant. Le département des Ardennes, quant à lui, va même jusqu’à proposer une aide financière à hauteur de cent euros pour un séjour de quelques jours sur présentations des factures d’hébergement ou de restauration.

 

 Pour cela, il faut passer deux nuits minimum en hébergement ardennais (hôtel, camping, gîte, hébergement collectif ou chambre d’hôtes incluant l’hébergement insolite). L’offre est valable jusqu’au 31 octobre 2020.