Image default
Express Info

Déconfinement – Reims : trois idées pour s’aérer dans un rayon de 100 km


Le lundi 11 mai, chacun pourra se déplacer sans attestation dans un rayon de 100 km autour de son domicile. Autour de Reims, les limites sont définies à quelques kilomètres près, par Compiègne et Saint-Quentin dans le nord-ouest, Sedan et Verdun dans le nord-est, La Ferté sous-Jouarre mais pas tout à fait Troyes dans le sud-ouest et Saint-Dizier et Bar-le-Duc dans le sud-est. L’occasion de voir ses proches, ses amis, sa famille (dans la limite de 10 personnes maximum en même temps) mais aussi de prendre l’air. Une bonne façon de découvrir ou re-découvrir les merveilles proches de chez soi.

Voici donc trois idées d’activités à pratiquer seul, en couple, en famille ou entre amis dans un rayon de 100 km autour de Reims.

1. Aux premières loges dans la Montagne de Reims

La Montagne de Reims, vous connaissez cela par cœur ? En êtes-vous si sûrs ? Au-delà de la forêt et des étendues de vignes, des célèbres phare de Verzenay et cité du champagne, il y a des promenades qui méritent un détour par… les loges de vignes. Ces cabanes qui abritaient les viticulteurs en cas de mauvais temps ainsi que les outils fleurissent un peu partout dans le vignoble et témoignent des temps passés. Pourquoi ne pas envisager alors un safari photo ? C’est à celui ou celle qui en trouvera le plus, qui les verra le premier, qui les prendra en photo sous l’angle le plus original qui aura gagné ! Quoi ? Un goûter à l’ombre ou au soleil, pourquoi pas.

Pour une première approche, vous pouvez vous tourner vers le sentier de découverte des loges de vignes à Trépail, mis en avant par le parc naturel régional de la Montagne de Reims. Cinq loges font partie du circuit, agrémenté de plusieurs panneaux explicatifs. Mais rien ne vous empêche ensuite de vous aventurer plus loin, où vous rencontrerez d’autres petites constructions, si vous avez de la chance ! Heureusement, vous pourrez vous appuyer sur la carte dans le dépliant du parc, téléchargeable ici.

Et si vous n’en avez pas assez, rien ne vous empêche aussi d’aller faire un tour du côté des villages de Villers-Marmery, Verzy, Châtillon-sur-Marne, Magenta, Bouzy, Ville-en-Tardenois ou encore Ay-Champagne pour en chercher encore, ou bien de vous laisser guider par votre GPS intérieur en espérant tomber sur une pépite.

 

Une loge de vignes contemporaine intulée "La Table" à Moussy, dans le vignoble champenois. / © Raphaël Doumergue/France Télévisions
Une loge de vignes contemporaine intulée « La Table » à Moussy, dans le vignoble champenois. / © Raphaël Doumergue/France Télévisions

Car des pépites, il y en a, parmi les 118 loges recensées sur la Montagne de Reims. Et notamment, ces loges contemporaines imaginées et réalisées par des architectes du monde entier. Les universités d’été « Architecture et Champagne » permettent en effet depuis 3 ans à des artistes et architectes de plancher sur les loges d’aujourd’hui et de demain.
 
Dix-huit loges ont ainsi été réalisées au fur et à mesure des promotions. Des loges lit, table, fenêtre, totem, toutes plus surprenantes les unes que les autres mais difficiles à visiter en une seule journée puisqu’elles s’étalent sur l’ensemble du vignoble champenois, des territoires d’Epernay à Bar-sur-Seine, en passant par ceux de Sézanne et Vitry-le-François (photos, descriptions et emplacements à découvrir ici). Attention cependant les loges situées à Urville (« Cadre de vignes »), aux Riceys (« 37% ») sortent du rayon de 100 km… Quant à celles de Saudoy (« La Marronière »), de Barbonne-Fayel (« La Tournière ») et de Villenauxe-la-Grande (« Le Foudre »), il faudra emprunter les petites routes pour être sûr de ne pas dépasser les 100 km… Elles sont situées tout juste au bord du cercle autorisé !

Nos coups de cœur post-confinement ? Les loges « Pinard » à Moussy qui nous permettent sans conteste de respecter la distanciation sociale tout en profitant assis du paysage et la loge « Fenêtres sur Champagne » à Vanault-le-Châtel, qui nous rappelle étrangement que l’on peut voir autre chose de sa fenêtre que la fenêtre de son voisin…

 

 

2. Aller à la découverte des légendes ardennaises

Besoin d’oxygène ? Les sites naturels époustouflants sont légion dans les Ardennes et promettent de belles balades. Il est à noter en effet que les forêts seront ouvertes au public quelque soit la couleur du département sur la carte du déconfinement. Avec 29% de taux de boisement, il y a donc de quoi faire. Mais surtout, dans les Ardennes, les sites naturels sont souvent porteurs d’histoires plus mystérieuses les unes que les autres. On dit d’ailleurs de coutume que sous chaque pierre ardennaise se cache une légende.

Les formes mystérieuses de la nature ont soufflé aux oreilles des hommes des histoires merveilleuses.
– « Route des légendes ardennaises », site de l’agence du développement touristique des Ardennes

 

Un méandre de la Meuse à Bogny-sur-Meuse dans les Ardennes / © MaxPPP / Dominique Touchart
Un méandre de la Meuse à Bogny-sur-Meuse dans les Ardennes / © MaxPPP / Dominique Touchart

A Laifour, le site des Dames de Meuse, par exemple, est particulièrement remarquable pour sa végétation, la densité de sa forêt mais aussi pour la légende des femmes adultères qu’il véhicule et entoure la promenade de mystères. Berthe, Hodierne et Ige, les trois filles du Seigneur de Rethel, épouses de Croisés, auraient dû mieux se tenir : au moment même où Jérusalem fut prise d’assaut, elles furent changées en gigantesques rochers pour ne pas avoir respecté le pacte conjugal.

Le château du Diable, sur les hauteurs de Monthermé, est quant à lui représenté par deux masses rocheuses, dans un équilibre bien précaire depuis des siècles (!), et qui dominent la vallée de la Semoy. Le point de vue y est magnifique. Deux légendes s’opposent pour déterminer ce qui a bien pu faire s’effondrer le château de Lucifer : est-ce le Bien, qui a remporté une partie de quilles ? Ou est-ce le diable qui n’a pas su tenir une promesse faite à un seigneur ardennais ? Ce sera à vous de trancher.

 

Parmi les autres légendes et sites célèbres associés, on peut aussi citer aussi les quatre fils Aymon et leur magistrale statue sur un pic rocheux à Bogny-sur-Meuse. Et pour compléter l’histoire de la famille pourquoi ne pas faire un tour aussi au rocher de l’Hermitage où leur cousin, l’enchanteur Maugis, est venu faire pénitence pendant de longues années.

Vous pouvez enfin décider de suivre le fleuve et profiter de sa magie via la voie verte qui longe la Meuse, à pied ou avec tout autre mode de transport doux. En revanche, vous risquez de devoir venir avec votre propre matériel. S’il est habituellement possible de louer des vélos, aucune certitude pour les commerçants de bords de Meuse : Philippe Lecoq loue des rosalies, des vélos, des canoës ou encore des bateaux électriques à Bogny-sur-Meuse : « J’attends le 11 mai pour savoir quoi faire. Pour le moment, je ne sais absolument pas si je peux rouvrir ou pas. J’attends les annonces gouvernementales. Louer des vélos ou des canoës, ça va, on peut respecter le mètre de distance. Mais les rosalies ou les bateaux électriques, ça risque d’être plus compliqué », explique-t-il.

3. Jeter un œil du côté de nos voisins picards

La Picardie regorge de richesses tant patrimoniales et historiques que naturelles. Et à 40 km de Reims par les départementales (autant profiter de la balade !), soit 50 minutes de voiture, se trouve notamment le lac de l’Ailette. Si l’accès au lac en tant que tel restera interdit même si l’Aisne est en vert (carte et règles du déconfinement), les alentours du site devraient être accessibles de façon libre.

 

Pourquoi alors ne pas profiter des circuits de randonnée, à pied ou à vélo, que l’on peut emprunter grâce à la voie verte aménagée sur place ? 6 circuits, entre 6 et 23 km sont proposés par le Syndicat mixte de l’Ailette :

Ces circuits demandent aujourd’hui d’habiter à moins d’un kilomètre et nécessitent une attestation de déplacement dérogatoire, mais leur pratique pourraient être autorisée dès le 11 mai.

 

Vue sur le lac de l'Ailette dans l'Aisne / © MaxPPP / Dominique Touchart
Vue sur le lac de l’Ailette dans l’Aisne / © MaxPPP / Dominique Touchart

A quelques kilomètres, sur le lac de l’Ailette, se situe aussi les ruines de l’abbaye de Vauclair, en accès libre au public en temps normal. « Nos agents continuent d’entretenir le site et de tondre les pelouses », apprend-on au Syndicat mixte de l’Ailette. « Néanmoins, si le département reste en rouge, les parcs et jardins ne seront pas réouverts, et il ne sera pas possible de s’y rendre ».

Même chose pour Axo’plage, sur le bassin de Monempteuil à quelques kilomètres, qui pourrait rouvrir « au mieux début juin » ainsi que pour les infrastructures de Cap’Aisne, actuellement réquisitionnées par la préfecture pour l’hébergement d’urgence de la Croix-Rouge, et qui pourraient réouvrir début juillet.
 
Mais malgré ces quelques incertitudes, que ce soit dans le vignoble champenois, dans les Ardennes ou dans l’Aisne, on vous souhaite de belles ballades ! Oxygénez-vous !

Retrouvez sur la carte ci-dessous les trois espaces que nous vous proposons de découvrir. N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour obtenir les itinéraires pour vous y rendre ! 

 



Source

Related posts

à l’approche des vacances, les réservations sont à la traîne

adrien

cet été, l’histoire se déguste en cuisinant au musée

adrien

Coronavirus : la Haute-Marne pourrait devenir le nouvel eldorado des Parisiens

adrien